Toutes les informations dont vous avez pris connaissance au travers de cet article vous serviront à mieux comprendre ce qui est susceptible de faire grimper ou chuter le cours de l’action ArcelorMittal. Mais il est également très important de connaitre quelques données fondamentales essentielles à propos de ce titre et de sa place sur le marché boursier. Voici donc quelques informations que vous devez impérativement connaitre.
- En 2019, l’entreprise ArcelorMittal comptabilise une capitalisation boursière totale de l’ordre de 14 200.37 MEUR .
- Le nombre de titres boursiers émis par ArcelorMittal et en circulation sur le marché atteint au même moment les 1 021 903 623 .
- Le cours de l’action ArcelorMittal est actuellement coté sur le compartiment A du marché Euronext Paris en France.
- Le groupe ArcelorMittal intègre également la composition de l’indice boursier AEX.
- L’actionnariat de la société ArcelorMittal est composé d’actifs flottants pour 61.64% du capital, de 37.38% de parts du groupe HSBC Trust et de 0.98% de parts détenues en autocontrôle.
Bien entendu, ces données sont susceptibles d’évoluer avec le temps et doivent donc être systématiquement vérifiées.
Pour mieux comprendre comment le cours de l’action Arcelormittal a évolué pendant les dernières décennies, il est primordial de l’intéresser à l’histoire de cette entreprise et des évènements financiers et économiques qui ont marqué son parcours. Voici donc un petit rappel des dates à retenir.
- C’est en 2001 que le groupe Arcelormittal voit le jour suite à la fusion du groupe espagnol Arcélia, du groupe belge Arbed et du groupe français Usinor.
- En 2003, ce secteur d’activité connait une forte baisse de croissance et seul Arcelor reste rentable face à ses concurrents avec 42.8 millions de tonnes d’acier vendues et un résultat d’exploitation de 1.9 milliards d’euros pour l’année 2002. Cependant, l’action Arcelor connait une véritable chute sur le marché avec le CAC 40 qui atteint son plus bas niveau en dix ans. Suite à la crise qui touche de plein fouet le marché de l’acier, le plan Apollo Chaud prévoit la fermeture de petits et hauts fourneaux à un horizon de 7 à 8 ans. Finalement, la même année, le groupe, qui attendait de forte perte, affiche un résultat de 14.5 milliards d’euros de bénéfices d’exploitation sur les trois années suivantes avec une progression positive de son chiffre d’affaires de plus de 60%, notamment grâce à une reprise des prix de l’acier sur le marché des matières premières.
- En 2005, le groupe Arcelor lance une OPA sur une société canadienne Dofasco à hauteur de 4.3 milliards de dollars. Cette offre sera revue à la hausse en décembre de la même année pour contrer la proposition de ThyssenKrupp AG. Le contrat de vente sera finalement signé avec Arcelor pour un montant important mais l’opération reste fortement rentable au regard des performances de cette entreprise dans ce secteur.
- En 2006, le chiffre d’affaires d’Arcelor continue de grimper et affiche un résultat de 40 milliards d’euros dont 15 milliards d’euros d’excédent brut d’exploitation. C’est toujours en 2006 que le groupe Mittal lance sa première OPA hostile sur le groupe Arcelor. Ce sera la première de ce genre en Union Européenne. Grâce à a sa situation fortement positive avec peu de dettes et des capitaux propres importants, Arcelor décline premièrement cette proposition. Par ailleurs, le russe Severstal accepte la même année d’investir plus de 12 milliards d’euros en échange de 30% des parts de capital de l’entreprise Arcelor. Il faudra alors attendre le mois de juin, soit 5 mois plus tard, pour que le groupe Mittale révise finalement sa proposition à la hausse avec 44% supplémentaires. Finalement, la direction du groupe Arcelor change d’avis et accepte l’OPA hostile de Mittal pour un montant de 26.9 milliards d’euros soit 40.37 euros par action Arcelor.
- En 2013, ArcelorMittal rachète l’entreprise japonaise Nippon Steel pour un montant d’1.5 milliards de dollars ainsi que les activités basées dans l’Alabama de l’entreprise ThyssenKrupp.
- En 2014, le groupe revend son usine sidérurgique Gallatin située au Kentucky au groupe Nucor pour un montant avoisinant les 770 millions de dollars.
- En 2015, ArcelorMittal évoque la suppression de 2 800 postes au Mexique. Cette annonce fait écho à d’autres annonces similaires de producteurs d’acier concurrents au Mexique.
- En 2016, ArcelorMittal annonce la revente de ses activités Solustil, spécialisé dans la fabrication d’acier pour les constructeurs automobiles et WireSolutions, spécialisé dans la fabrication de fil métallique et de clous. Ces deux entreprises comptaient alors pas moins de 2 000 salariés en France.
- En 2017, le groupe reprend le site d'Iliva qui est la plus grande aciérie européenne en partenariat avec Marcegaglia pour un montant de 1.8 milliard d'euros et dont il obtient le contrôle à 85%.
- En 2018, le groupe doit cependant réaliser la vente de certaines de ses activités dans le but de renflouer ses comptes après cette acquisition. La même année, Arcelormittal procèdera cependant au rachat du fabricant de trackers solaires Exosun qui rencontre alors des difficultés.
En comparant simplement ces quelques dates aux réactions de l’action ArcelorMittal sur les graphiques boursiers, vous serez en mesure d’anticiper au mieux les futurs mouvements de ce titre grâce à l’analyse fondamentale et ainsi de mettre en place une stratégie efficace.
L’action du groupe ArcelorMittal est cotée sur plusieurs places financières dont New-York, Amsterdam, Bruxelles, le Luxembourg, Madrid et Paris. En 2008, le cours de cette action a atteint les 65€ avec une capitalisation boursière de plus de 100 milliards d’euros soit l’une des plus importantes de l’indice boursier français CAC 40. La capitalisation boursière du groupe a ainsi été boostée par le rachat de plus de 2.6 milliards d’euros en actions en 2007 et 1.08 milliards d’euros pour 2008. Toutefois, le coût de l’endettement de l’entreprise a été multiplié par 6 durant les trois années qui ont suivi l’OPA de 2006.
ArcelorMittal est le numéro un sur plusieurs marchés comme l’automobile, la construction, l’électroménager et l’emballage à cette époque. Il a ainsi livré 116 millions de tonnes d’acier brut en 2007, ce qui représente 10% de la production mondiale. Toutefois, la dette reste considérée comme excessive par les agences de notation spécialisées. De ce fait, l’agence Standard & Poors la classera en catégorie spéculative cette même année. Ce sera ensuite au tour de l’agence Moody’s de faire de même fin 2007.
Dans le but de réduire sa dette, le groupe ArcelorMittal se désinvestit dès le début de l’année 2009, se basant sur les règles financières communes qui concernent l’endettement des industries les plus cycliques comme celle de l’acier. Ce type d’endettement doit en effet rester faible voire inexistant afin de limiter l’effet de levier qui entraine indéniablement un risque financier important.
En 2011, le groupe ArcelorMittal parvient à dégager un excédent brut d’exploitation de plus de 10 milliards de dollars, soit un bénéfice net part du groupe de l’ordre de 1.75 milliards de dollars pour cette année après déduction des charges d’intérêt, des impôts, des amortissements et des provisions.
En 2012, le groupe accélère sa stratégie de désinvestissement avec un chiffre d’affaires en nette baisse de 12.3% sur un an et donc une perte nette de plus de 700 millions de dollars. Durant les 9 mois qui suivent, ce bénéfice net perd encore de la valeur et passe à 0.3 milliards de dollars. De ce fait, le dividende qui excédait encore le milliard de dollars en 2012 sera divisé par 4 pour l’année 2013. Dans le même temps, le groupe maintient sa prévision au sujet d’un excédent brut d’exploitation de plus de 7 milliards de dollars pour l’année 2012 soit légèrement au-dessus du plafond fixé par les contrats de crédit.
Le groupe ArcelorMittal, issu de la fusion inversée de Mittal Steel Company dans Arcelor a son siège à Rotterdam pour l’opérationnel malgré une incorporation au Luxembourg et une résidence effective à Londres. Son premier actionnaire londonnien est Lakshmi Mittal.
La direction générale du groupe est composé du PDG Lakshmi Mittal, du directeur financier Aditya Mittal, de Michel Wurth pour les Aciers longs, de Gonzalo Urquijo pour l’Asie, l’Afrique et la distribution, de Sudhir Maheshwari et Lou Schorsch pour les Aciers plats en Amérique, de Peter Kukielski pour les Mines et de Davinder Chugh pour les services partagés.
Le conseil d’administration est composé de 11 directeurs comme le veut le Memorandum of Understanding signé en 2006.