Dans le monde de l’investissement boursier, vous avez peut-être eu l’occasion de rencontrer un terme un peu particulier, celui de la « prime de risque » sans réellement savoir ce que signifiait cette mention. Nous allons donc vous expliquer ici et en détails ce que représente cette prime de risque et ce à quoi elle vous donne droit en tant qu’investisseur.
La prime de risque est souvent mentionnée par les établissements financiers dans le cadre de leurs notations. En résumé, on peut dire que cette prime correspond au rendement proposé à un trader pour le pousser à investir sur un actif risqué plutôt que sur un actif sécurisé.
La prime de risque est exprimée en pourcentage et correspond en réalité à une différence de rendement. Bien entendu, la prime est logiquement proportionnelle au niveau de risque que représente l’actif visé, c’est-à-dire que plus l’actif est considéré comme risqué, plus cette prime sera importante et inversement.
C’est aussi pour cette raison que la prime de risque d’un actif est en perpétuelle évolution avec le temps. Elle varie en effet en fonction de l’aversion ou du goût au risque des investisseurs du marché, mais aussi en fonction des taux des actifs sans risque.
Il est intéressant de savoir ici comment est déterminé le taux sans risque d’un actif boursier. Généralement, ce sont les taux des obligations d’Etat à 10 ans qui sont utilisés comme points de référence des taux sans risque. Pour la France, ce sont donc par exemple les OAT qui servent de référence. Lorsque les taux obligataires à 10 ans proposent par exemple un taux de 2%, cela signifie qu’un investisseur peut percevoir sans aucun risque ce pourcentage de bénéfice par an.
Les actifs proposant des rendements plus importants incluront donc une prime de risque qui équivaut à la différence entre le rendement proposé et le taux des OAT. Par exemple, pour un placement promettant 4%, la prime de risque sera de 2%.
Nous venons d’étudier le cas d’un calcul de prime de risque sur un actif à rendement fixe qui ne pose donc pas de problème du point de vue de la compréhension, puisque le calcul ne tient compte que de données clairement établies. Rappelons ici la formule de base de l’évaluation de la prime de risque :
Prime de risque = rendement proposé – taux de référence (OAT)
Mais nous allons maintenant voir que dans certains cas particuliers, le calcul de cette prime de risque diffère légèrement et demande un peu plus de données. Cela concerne bien entendu les revenus futurs non-garantis comme ceux des actions ou des titres immobiliers. En effet, pour calculer de manière précise une prime de risque, il est nécessaire de connaître le plus précisément possible le rendement attendu. Pour cela, il convient de calculer à la fois les dividendes et la plus-value éventuelle pour les actions. La prime de risque ainsi obtenue peut donc varier selon les évaluations réalisées.
Les primes de risque ont été conçues pour vous permettre d’investir sur des actifs à risque tout en minimisant vos pertes globales. Nous sommes actuellement en proie à une baisse générale du niveau de rendement des actifs boursier, ce qui entraine une hausse sensible des primes de risque. Il est donc essentiel de tenir compte de ces informations et de les utiliser à bon escient pour varier notre portefeuille d’investissement en obtenant des rendements plus importants.
Bien entendu, les actifs à risque ne proposent aucune garantie et doivent être utilisés en complément d’actifs plus sûrs pour assurer un bon money managment et ainsi mettre en place une stratégie efficace à long terme.