Selon une publication d’Inditex ce mercredi, le géant de l’industrie textile a nettement perdu 409 millions d’euros au premier trimestre. Cette perte accusée par le propriétaire de Zara est le résultat de l’impact de la pandémie du coronavirus.
Outre la perte de 409 millions d’euros encaissée, l’entreprise a vu son chiffre d’affaires s’effondrer à 3,3 milliards d’euros contre 5,9 milliards accumulés au premier trimestre de 2019.
Cette compagnie qui avait généré un bénéfice net de 734 millions d’euros au premier trimestre 2019 a déclaré avoir fait des prévisions de près de 308 millions d’euros pour achever son programme d’optimisation d’espace de ses magasins. Si cette provision n’avait pas été opérée, la perte ne serait limitée qu’à 175 millions d’euros.
D’après Inditex, il y a eu une augmentation de 50 % des ventes en ligne au premier trimestre de 2020. Grâce aux confinements observés à l’échelle mondiale pour lutter contre le Covid-19, les ventes en ligne ont fait un bond de 95 % en avril.
Même si les ventes ont globalement été médiocres, les stocks ont diminué de 10 % en magasin. Un résultat provoqué par la flexibilité d’un modèle d’affaires reposant sur une production sur-mesure, en évitant de constituer de gros stocks à l’avance.
Au deuxième trimestre, en mai, l’entreprise a subi une chute de 51 % des ventes sur une année à un taux de change constant, puis de 34 % dans la première semaine du mois de juin.
Ayant suspendu le partage de son dividende 2019 en mars, le groupe prévoit de se racheter en commençant le versement dès le 2 novembre. Il envisage de verser environ 35 centimes d’euros par action.
Vu le succès opéré par les ventes en ligne ces derniers mois, le géant a annoncé un projet d’investissements de 900 millions d’euros par an entre 2020 et 2022 pour renforcer la plateforme d’e-commerce. En conséquence, le nombre de magasins sera réduit au profit des plus grands magasins et des boutiques les mieux situées.
La société projette une valorisation des ventes sur Internet à hauteur de 25 % de son chiffre d’affaires en 2022, contre 14 % en 2019.
Alors que la pandémie du coronavirus a sérieusement dévasté l’industrie de la mode, mettant à mal le secteur qui devra revoir entièrement son fonctionnement, Zara garde les pieds sur terre.
En effet, selon un sondage réalisé par Euromonitor international, environ 40 % des entreprises fonctionnant dans le secteur de la mode s’attendent à des conséquences bien pires que la crise de 2008. Le cabinet d’études s’attend également à une chute de près de 12 % des ventes mondiales des accessoires de modes.
Bien que 88 % de ses boutiques et magasins sont fermés à travers le monde, Inditex a continué de payer ses employés sans les contraindre au chômage partiel. Ceci en raison de sa situation financière très solide et de sa performance en matière de gestion des stocks. Dans le même temps, ses concurrents Primark et Mango ont respectivement envoyé au chômage 8 000 et 4 700 travailleurs d’après le syndicat "Commissions ouvrières".