Certaines matières premières ont connu une forte reprise de leur tendance haussière en 2021 dont l’or, les céréales et le pétrole. Découvrez ce qui a motivé cette hausse et le bilan de cette évolution.
L’or se montre actuellement très volatile au regard de la situation géopolitique en Europe , mais a connu une année 2021 relativement stable. En effet, le prix de l’once a progressé de 4.3% en 2021 avec un bond intéressant de 4% au mois de novembre.
Ce dernier a ainsi terminé l’année à 1 606.06 euros par once soit 1 820 dollars. Il s’agit ici de la quatrième année consécutive de hausse du cours de l’or. En effet, et depuis la création de la monnaie unique, l’euro, il y a de cela 22 ans, il s’agit de la 17ᵉ année de hausse de l’once d’or et la quatrième d’affilée.
Les performances des années précédentes étaient cependant encore plus intéressantes avec une prise de points de 21% en 2019 et de 13.9% en 2020.
L’analyse du cours de l’or sur des périodes plus longues reste également très intéressante avec des performances appréciables. On retiendra notamment une évolution de 12.9% par an sur 3 ans, de 8% par an sur 5 ans et de 8.5% par an sur 20 ans.
Pour 2022 et 2023, les analystes sont d’accord pour attendre une nouvelle hausse des prix de ce précieux métal qui intéressera les investisseurs passionnés par l’achat et la vente de lingots d’or.
Les céréales ont également été très suivies par les investisseurs en 2021 et ont vu leur prix s’envoler. Le prix de la plupart des céréales a en effet connu des hausses record mais quelles en sont les causes principales ?
Le prix du blé notamment, a atteint 270€ la tonne en fin d’année 2021 ce qui est exceptionnel pour une matière première agricole.
Les explications à cette hausse importante des prix sont diverses. On retiendra notamment que la sécheresse qui a touché le Canada et les Etats-Unis a entraîné une baisse sensible des prévisions de récolte. En effet, la production de canola au Canada a chuté à 16 millions de tonnes contre 20 millions de tonnes attendues. Par répercussion, un manque de disponibilité en Europe pourrait se faire sentir et cela a donc également fait grimper le prix du colza.
Du côté des Etats-Unis, c’est la production de soja qui a été réduite à la baisse avec 118 millions de tonnes soit une chute de 2 millions de tonnes en comparaison aux prévisions du précédent rapport mensuel de l’USDA. Mais la hausse des prix du colza a été contenue par les incertitudes concernant la demande chinoise.
Un autre élément qui favorise actuellement la hausse des prix des céréales concerne la demande de pays importateurs en hausse également. Cela concerne notamment le prix des huiles dont l’huile de palme qui a enregistré des plus hauts historiques en fin d’année. La demande en biocarburant a également soutenu le cours de ces matières premières.
On retiendra ici que c’est le cours du blé qui se montre le plus susceptible de poursuivre sa hausse de prix cette année et dans les années à venir. Cela est dû aux pluies abondantes en Europe et à la sécheresse du Canada qui entraînent une pénurie de blé dur, mais aussi à la récente guerre en Ukraine et à la possibilité de manquer cruellement du blé russe dans les mois à venir.
Enfin et en ce qui concerne le marché du pétrole, ce dernier a connu une reprise nette en 2021. Rappelons en effet que la crise sanitaire, qui avait fait chuter la demande mondiale en énergies fossiles, avait entraîné une baisse historique des prix du baril en 2020. Cette baisse de la demande a été motivée par les restrictions de déplacements, les confinements et les fermetures de frontières afin de limiter la propagation du virus dans les populations.
Le prix du baril a ainsi chuté aux alentours des 20 dollars avant que cette tendance ne finisse par s’inverser en 2021. Ainsi, la réouverture des frontières et la reprise du trafic aérien ont entraîné une reprise économique mondiale forte qui a porté de nouveau les cours du brut en augmentant le niveau de la demande. La demande en pétrole a ainsi quasiment retrouvé son niveau d’avant la pandémie avec un prix du baril proche des 80 euros à la fin de l’année.
Les analystes se sont attendus à une nouvelle baisse du cours de cette valeur en début d’année 2022. Pourtant, en raison de la nécessité de contrôler cette croissance afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre, force est de constater que la tendance haussière se poursuit bien en ce début d’année.
Le conflit en Ukraine y est bien entendu pour beaucoup et impacte actuellement tout le marché de l'énergie, dont le pétrole, mais aussi le gaz naturel.