Le leader mondial de la sidérurgie, à savoir le groupe ArcelorMittal, vient de dévoiler un nouveau plan de réduction des coûts d’un montant de 820 millions d’euros et annonce qu’il va recommencer à verser un dividende suite à ses résultats du quatrième trimestre plus élevés que prévu.
Dans le communiqué paru ce matin, le groupe annonce également qu’il attend une demande d’acier mondiale en hausse de 4.5 à 5.5% en 2021 et donc une hausse de ses livraisons d’acier.
Il annonce ainsi un EBITDA de 1.73 milliards de dollars soit 1.43 milliards d’euros et cet indicateur compte parmi les plus suivis par les investisseurs. Notons que ce montant équivaut à deux fois l’EBITDA dégagé par le sidérurgiste au quatrième trimestre 2019. En ce qui concerne les prévisions, le consensus fourni parle d’une moyenne de l’ordre de 1.47 milliards de dollars soit 1.21 milliards d’euros.
Selon les explications fournies par le groupe, c’est la reprise progressive de la demande en acier, avec une hausse des livraisons et une amélioration des marges mais aussi une amélioration nette de ses activités minières qui a permis de réaliser cette prouesse au quatrième trimestre.
ArcelorMittal a également présenté ce matin son nouveau plan de réduction des coûts qui devrait lui permettre de réaliser un milliard de dollars d’économie et d’améliorer sa productivité en réduisant de 20% son personnel administratif. Ce plan devrait être réalisé au mieux d’ici 2022.
Dans le même temps, la société a publié une information intéressante pour les actionnaires en indiquant qu’elle allait recommencer à verser un dividende avec un premier versement de 0.30 dollars soit 0.25 euros par action en juin prochain. Les actionnaires vont également recevoir 570 millions de dollars soit 470 millions d’euros supplémentaires par le biais d’un programme de rachat d’actions en 2021.
Enfin, la dernière annonce faite ce matin par le groupe de sidérurgie concerne la prise de poste en tant que directeur général de l’actuel directeur financier Aditya Mittal qui va succéder à son père, Lakshmi Mittal.
Avec l’essor du secteur des véhicules électriques dont les batteries sont conçues en nickel, la demande dans ce métal va sans doute exploser dans les années à venir avec une hausse prévue à près d’un million de tonnes d’ici à 2030 contre 10 000 aujourd’hui.
Or, les principaux gisements se trouvent aujourd’hui en Indonésie et les industriels craignent ainsi que les projets en cours ne soient pas suffisants pour répondre efficacement à cette demande. On sait ainsi que le groupe américain Tesla est entré en discussion avec un concurrent d’ArcelorMittal, BHP, dans le but de s’assurer un approvisionnement suffisant.