En plus de ces analyses techniques et de cet historique économique, vous devez bien entendu connaitre quelques informations de base à propos de l’action Thales que voici :
- En 2017, la capitalisation boursière totale du groupe Thales s’élève à 19 987.04 MEUR.
- Le nombre de titres émis par la société Thales et en circulation sur le marché est de 211 704 684.
- Le cours de l’action Thales est actuellement coté sur le compartiment A du marché Euronext Paris en France.
- Thales fait également partie de la composition de l’indice boursier français CAC All Shares.
- L’actionnariat de Thales est à 46.36% flottant, à 25.82% composé des parts de TSA, à 24.76% des parts de Dassault Aviation, à 2.71% des parts des salariés et à 0.35% des parts en autodétention.
Pour être capable de réaliser des analyses précises et objectives du cours de l’action Thales, il est essentiel de maîtriser les indicateurs de l’analyse technique, mais aussi d’être capable d’interpréter efficacement les données de l’analyse fondamentale. Pour vous y aider, plongeons-nous immédiatement dans l’histoire financière et économique du groupe afin de se remémorer les évènements qui ont marqué l’évolution boursière de ce titre.
Tout d’abord, revenons en 1998, année où le gouvernement français signe un accord de coopération entre les sociétés Aérospatiale, Alcatel et Dassault prévoyant d’apporter des actifs à Thomson-CSF et de regrouper les activités spatiales des entreprises Alcatel, Aérospatiale et Thomson-CSF dans une société commune appelée Alcatel-Space de manière à consolider sa compétitivité dans le secteur de la défense et de l’électronique industrielle et son implantation à l’échelle européenne. Les entreprises Alcatel et Dassault Industries deviennent alors actionnaires et l’Etat ne possède plus qu’une part minoritaire de 40%.
Le développement du groupe Thales se poursuit dans les années 2000 avec le rachat de la société britannique Racal Electronics qui booste le secteur des technologies de l’information et de télécommunication mobiles. La même année, l’entreprise se réorganise en trois pôles soit la défense, l’aéronautique et les technologies de l’information et des services et Thomson-CSF devient officiellement Thales. Dans la foulée, le groupe annonce son intention de créer une coentreprise avec Raytheon nommée Thales Raytheon Systems qui regroupera les activités des deux entreprises dans les interfaces de commandement militaire et les radars.
- En 2004, Thales envisage un rapprochement avec l’entreprise EADS mais finalement, celui-ci n’aura pas lieu.
- En 2005, Thales se rapproche finalement de DCNS en rachetant 25% de son capital afin de se faire une place dans le secteur naval militaire eu Europe et de créer Airbus Naval.
- En 2006, Thales obtient l’accord du gouvernement australien pour le rachat de la société ADI (Australian Defence Industries) qui est spécialisé dans la fabrication de matériel militaire comme la poudre sans fumée. Tous les produits de la marque ADI sont, la même année, remplacés par des produits de la marque Thales et le site web du groupe est également changé.
- En 2007, Thales signe un accord avec la société Alcatel-Lucent pour transférer les activités de transport, de sécurité et espace vers Thales puis, un nouvel accord concernant cette fois la création d’une entreprise commune appelée « Thales Alenia Space ».
- En 2009, Dassault Aviation rachète les parts d’Alcatel-Lucent et entre au capital du groupe Thales à hauteur de 25.90% des parts. Thales participe également la même année à la conception de BoostAeroSpace.
- En 2011, Thales met en œuvre la fusion de ses filiales Thales Communications et Thales Security Solutions & Services en créant une nouvelle entité nommée Thales Communication & Security. En décembre de la même année, le groupe augmente à 35% ses parts de DCNS et envisage une entrée dans le capital de Nexter. Il créé ensuite une coentreprise avec le groupe Safran dans la gestion de programme dans le domaine de l’optronique suite à une négociation de deux années.
- En 2014, Thales reprend les activités de cybersécurité du groupe Alcatel-Lucent.
- En 2015, l’Australie annonce qu’elle achète 1 100 véhicules blindés légers de marque Hawkei à Thales pour 817 millions d’euros. Dans le même temps, Thales rachète Vormetric, une entreprise américaine qui se spécialise dans la protection des données des entreprises pour un montant de 400 millions de dollars.
- En 2017, le groupe Thales signe un contrat d’un milliard d’euros sur 10 ans avec le ministère français de la défense.
En recoupant ces dates importantes avec les graphiques boursiers historiques, vous pourrez comprendre comment l’action Thales réagit aux différentes annonces et ainsi déterminer de quelle manière il sera susceptible de se comporter à l’avenir face à des annonces similaires.
Depuis le début du XXIème siècle, l’organisation de Thales repose sur un modèle matriciel avec 6 activités mondiales regroupées en trois secteurs dont l’aérospatial avec l’avionique et l’espace les transports avec les systèmes de transport terrestre, la défense et la sécurité avec les systèmes d’information et de communication sécurisés, les systèmes terrestres et aériens, les systèmes de mission de défense, mais aussi la société DCNS détenue à 35% par le groupe. Enfin, une organisation internationale divisée entre les grands pays où est implanté le groupe comme l’Allemagne, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada, les Etats-Unis, la France, les Pays-Bas et le Royaume Uni ainsi que les autres pays européens et les marchés émergents.
Les 6 activités mentionnées ici remplacent les 6 divisions mises en place en 2004 afin de créer une organisation regroupant les métiers du groupe en une seule et même filiale par pays. Les Pays-Bas seront les premiers concernés avec la création de Thales Nederland.
Les activités de défense et de sécurité représentent quant à elles 60% des activités de Thales et couvrent une gamme exceptionnelle d’équipements, de systèmes et de services à destination des forces de sécurité militaires et civiles dont :
- La défense terrestre avec les systèmes de missiles, les équipements optroniques et les véhicules blindés
- Les missions et défense avec les systèmes de surveillance aéroportés, les systèmes de lutte sous la mer et les systèmes navals de surface ou les drones.
- Les opérations aériennes avec les équipements radars, l’équipement d’aide à la navigation, les systèmes de défense aérienne et le contrôle de trafic aérien.
- Les systèmes C4I de défense et sécurité avec les équipements de radiocommunications, les systèmes de sécurité des technologies de l’information, les réseaux et systèmes d’infrastructure, les systèmes de protection et les systèmes d’information critiques.
Les 40% restants de l’activité de Thales concernent l’Aérospatial et les transports et couvrent les activités visant à améliorer l’efficacité, la fiabilité et la sûreté des échanges et des transports avec :
- L’avionique et sa large gamme d’équipements et de fonctions embarquées et les solutions de simulation et d’entrainement à destination des aéronefs civils et militaires.
- L’espace avec les télécommunications spatiales par satellites ou charges utiles, les domaines de l’observation, de la science, de la navigation et des infrastructures.
- Les systèmes de transport avec la signalisation des lignes ferroviaires et des réseaux urbains, les systèmes intégrés de supervision et les systèmes de billettique.
Parallèlement à ces différents domaines d’activité, Thales exerce une activité liée aux sources de radiofréquence, aux sources hyperfréquences et aux sous-systèmes d’imagerie qui en en relation avec l’ensemble des divisions. Il s’agit de Thales Electron Devices qui produit des sources de radiofréquences et hyperfréquences pour les satellites de communication. Le groupe est leader sur ce marché au niveau mondial.
Thales développe aussi ses activités dans le domaine des drones avec les drones tactiques, les micro-drones, les drones de combat, la défense antidrones et tout ce qui touche à ce domaine.