Tout d’abord, il faudra garder un œil attentif aux médias et à l’image qu’ils véhiculent au sujet des traitements homéopathiques de plus en plus critiqués actuellement et qui vont ainsi influer de manière forte sur les ventes.
Les investissements du groupe Boiron en communication et en publicité seront aussi de la plus grande importance pour détecter les possibilités de croissance de son activité.
De la même manière, il faudra suivre de près les investissements dans la recherche de cette entreprise et la mise au point de nouveaux traitements dans les années à venir ainsi que les obtentions d’autorisation de mise sur le marché de certains traitements.
Enfin, il faudra bien entendu garder un œil sur la concurrence exercée principalement par l’industrie pharmaceutique traditionnelle et la répartition des parts de marché de chacun des grands acteurs de ce domaine.
Débutons notre article en réalisant une rapide présentation du groupe Boiron et en nous intéressant de plus près à ses activités. En effet, ces informations sont essentielles avant de commencer à spéculer sur une valeur boursière car elles vous permettront de comprendre les enjeux et les perspectives d’avenir de cette entreprise et de son secteur d’activité et ainsi de mieux anticiper les futures hausses ou baisses de son cours.
Le groupe Boiron est une société française qui a été créée il y a de cela plus d’un siècle par des médecins et des pharmaciens qui avaient pour ambition de bénéficier de médicaments les plus fiables possible. Le groupe Boiron centre aujourd’hui et depuis toujours ses activités sur la conviction que l’homéopathie est efficace à condition que les médications soient correctement préparées et que les spécialités soient le résultat de recherches poussées mais aussi que les médecins homéopathes soient correctement formés à cette science.
Le groupe Boiron exerce ses activités dans plus d’une cinquantaine de pays différents et détient pour cela de nombreuses filiales. Il est l’un des acteurs majeurs de ce secteur d’activité.
Il faut dire que le marché des médicaments homéopathiques est intéressant car il représente à lui seul près de 0.3% du chiffre d’affaires de l’ensemble des médicaments sur le marché et dans le monde entier. Ces médicaments présentent par ailleurs divers avantages dont celui d’être commercialisés à un coût plus faible que celui des médicaments classiques et notamment en ce qui concerne les médicaments remboursables en France puisque leur prix est jusqu’à 5 fois inférieur à la moyenne de ces derniers.
Pour assurer sa production et répondre aux besoins croissants du marché, le groupe Boiron exploite cinq sites de production principalement situés en France et en Belgique.
Si le groupe Boiron est aujourd’hui l’un des principaux acteurs du marché de l’homéopathie en France et en Belgique, il n’est cependant pas le seul à convoiter ce marché et à tenter de s’y imposer. Or, il est essentiel de connaitre les principaux concurrents du groupe avant de vendre ou d'acheter l'action Boiron en Bourse. Nous vous proposons donc maintenant de découvrir qui sont ces concurrents et comment ils peuvent représenter une menace pour Boiron sur les marchés concernés.
Sur le marché français tout d’abord, le principal concurrent de Boiron est sans aucun doute le laboratoire Lehning. Ce dernier est en effet spécialisé dans la conception et la production de spécialités homéopathiques à formules combinatoires mais aussi de phytothérapie, de phytocosmétiques et de compléments alimentaires. Ce groupe dispose d’un seul site de production basé en Lorraine. Cette entreprise est donc connue comme une spécialiste de l’extraction de principes actifs des plantes et fabrique également ses propres teintures mères. En ce qui concerne les produits proposés par Lehning sur le marché, ils sont nombreux et variés et diffèrent notamment par leur forme qui peut être celle de solutions buvables, de gouttes, de comprimés, de granulés, de gélules, de crèmes, de pâtes ou de gels.
En ce qui concerne le marché belge, on peut notamment tenir compte du concurrent Heel qui est une entreprise spécialisée dans le secteur de la médecine naturelle. Cette entreprise concerne en effet ses activités dans divers domaines proches de ceux de Boiron avec notamment l’homéopathie classique et la médecine biorégulatoire. Elle prend également en charge la production de traitements pour des sociétés tierces.
Un autre concurrent belge important pour Boiron est la société A.Vogel qui est également ancienne et qui présente la particularité d’être très bien développée à l’international. En effet, ce groupe dispose de différentes sociétés basées en Belgique mais aussi en France, en Finlande, au Canada, aux Pays-Bas et en Suisse.
Enfin, il est également essentiel de prendre en considération un autre concurrent, Suisse cette fois, mais qui exerce également ses activités sur les mêmes marchés que Boiron soit la France et la Belgique. Il s’agit du groupe Weleda qui est une entreprise internationale et dont le siège est actuellement basé à Arlesheim. Cette entreprise est spécialisée dans le développement, la production et la vente de préparations pharmaceutiques, de préparations diététiques et de produits cosmétiques naturels. Les produits développés par Weleda suivent les fondements de la médecine anthroposophique qui est une sorte de science basée sur différentes disciplines ésotériques et pseudo-scientifiques qui ont été définies par Rudolf Steiner et Ita Wegman, les deux fondateurs de cette société. D’ailleurs, la devise de cette marque suisse en dit long sur ses inspirations et est la suivante
Si le groupe Boiron n’a pas vraiment mis en place de partenariat commercial ou de production ces dernières années, il reste intéressant de connaitre sa stratégie en matière d’alliance avec notamment certaines universités comme ce fut le cas en 2009 avec l’université de Lyon Claude Bernard. Nous allons donc nous intéresser de plus près à cette alliance qui n’est pas dénuée de sens pour le groupe car elle pourrait lui apporter davantage de revenus et de ventes dans l’avenir.
En effet, les deux entités ont, à cette époque, signé une convention de partenariat qui a permis à cette université de développer son infrastructure. Par le biais de cet accord, Boiron a en effet décidé de financer à hauteur de 50% la rénovation d’un amphithéâtre de 300 places assises sur le site de Lyon Sud de cette université. Ce projet était un projet de grande importance pour l’université Lyon 1 puisque l’amphithéâtre rénové à cette époque avait une vocation scientifique, pédagogique et culturelle et a permis à l’établissement d’offrir davantage de confort à ses 2000 étudiants.
Une fois le contrat signé, Christian Boiron et Lionel Collet, le directeur de l’université concernée, ont exposé leurs visions respectives des possibilités et des enjeux de la coopération entre l’Université Lyon 1 et les laboratoires Boiron. Le but pour Boiron est bien entendu d’exposer aux futurs médecins et personnels médicaux qui seront diplômés de cette université l’importance de l’homéopathie et les nécessités de poursuivre les recherches dans ce domaine avec un travail scientifique important à réaliser.
Il n’est bien entendu pas impossible que les laboratoires Boiron décident de mettre en place dans le futur d’autres types d’alliances et de partenariats. Il peut notamment s’agir de partenariats visant à augmenter ou à améliorer leurs capacités de production, de partenariats scientifiques et de recherche pour la mise au point et le développement de nouveaux traitements et de nouvelles solutions ou encore de partenariats de commercialisation de ses traitements. Quelle que soit la forme que prendront ces alliances, elles auront un impact indéniable sur le cours de cette action en Bourse et la simple annonce d’un accord à venir est un élément dont vous devez vous servir pour adapter votre stratégie, pour prendre ou pour clôturer une position.
